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Souviens-toi
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28 décembre 2016

J+204 : Un Noël en mode Rémi

À Montréal, à Noël, il y a plusieurs marchés donc plusieurs sapins. Mais, cette année, celui qui a particulièrement fait parler de lui c'est LE sapin officiel, installé sur la Place des Arts. L'objectif initial était apparemment d'offrir à la ville le sapin le plus haut du monde, sauf que, pas de chance, New York a non seulement décidé de battre son propre record, mais Montréal est devenue la risée du Canada tout entier. Il faut avouer qu'à côté de ceux de Toronto, Ottawa et Vancouver, il dépareille, notre sapin : grand, sec, on dirait un geek non athlétique ! Bref... j'avoue, moi aussi, je me suis demandée comment, dans un pays avec autant de forêts à disposition, on avait bien pu hériter de ce truc-là !? (aaah les hommes et leur aspiration à la grandeur... !) Et puis, j'ai découvert à quel point le magnifique sapin de New York était chirurgie-plastifié boisérisé et je me suis sentie mal de l'avoir rejeté.
Notre sapin n'a certes pas un physique d'athlète olympique et fait (soyons honnêtes) de la peine, mais c'est justement ce qui le rend cute. Oui, honte à moi, "petit" sapin, parce qu'en plus d'être naturel, finalement, tu es un peu à l'image de Montréal : symbole de différence, diversité. Et moi, au fond, je t'aime bien... Du coup, si tu acceptais de squatter la Place des Arts toute l'année, on pourrait peut-être demander à New York quelques idées pour empêcher tes épines de tomber... ?

Autant, d'habitude, décoration-repas-tenue, je suis force de motivation, autant, cette année, j'étais loin d'y penser. Heureusement, il y avait mes amis-Rémis pour tout organiser et, au passage, me rebooster !

24 décembre : le Nowel des Rémis
Rémi ? Je me suis longtemps demandée qui était ce Rémi qui avait donné son nom à l'événement (à l'évidence pas l'organisatrice, ni le couple d'amis qui nous recevait...) avant de percuter que c'était nous, les expatriés invités qui, faute d'argent ou de congés (voire les deux), allions passer le réveillon comme Rémi : sans famille.
À défaut d'avoir nos proches avec nous, certains avaient déjà reçu leurs colis. Couplés aux achats locaux (de dernière minute dans mon cas... c'est fou le nombre de Montréalais manquant autant d'organisation que moi sur ce coup-là !) : roulés de pruneaux-bacontoaststapenade de figue, crème de crevettes, viande hachée à la guadeloupéenneblinis, saumon fumé, foie gras, confit d'oignons, dinde, marrons, écrasé de pommes de terres, fagots de haricots verts, bûches... on s'est fait péter l'estomac ! Remarque, il fallait bien au moins tout ça pour éponger les mojitos, mousseux et nombreux verres de vins...
En plus, le Père Noël est passé ! On avait pour mission de venir avec un cadeau à moins de 10€ ou un objet de chez soi dont on ne se servait pas. Personnellement, j'aimais bien le concept alors j'ai couplé les deux. Et c'est ainsi qu'un piochage-de-nom plus tard, j'ai troqué une tasse à chocolat chaud garnie de thés et bonbons contre trois petits cochons poussant à la consommation (non, mon Père Noël à moi n'est pas pour les enfants !). Le but ? Les lancer et, suivant la position dans laquelle ils retombent, accumuler plus ou moins de points. Normalement, c'est le perdant qui boit mais, comme l'alcool en jeu était maison / préparé avec amour, c'est le gagnant qui avait le droit de le déguster. Avec ma chance légendaire, personnellement, il a fallu attendre la fin du jeu pour pouvoir le goûter, c'est-à-dire looongtemps... parce qu'ils sont sacrément addictifs, ces petits cochons !
On ne se connaissait pas mais, de verres d'alcool en petits plats, de jeux de société hilarants (merci Cards against humanity pour les fous rires !) en conversations, on s'est vraiment bien amusés. La preuve : la soirée s'est terminée à 4h du matin.... heureusement que j'habite deux rues plus loin !
En fait, il n'y a que le chat qui n'a pas vraiment eu l'air de kiffer la soirée. Il faut dire que le combo bonnet de renne ridicule-séance shooting photo a de quoi dissuader...

25 décembre : bruncher à s'en faire péter le bidon :
Le temps d'émerger et de skyper avec nos familles (une conversation vidéo franco-suédo-canadienne... on n'arrête pas le progrès !), on s'est retrouvées à trois autour d'une table encore une fois bien garnie. Au menu, cette fois : PLATEAU DE FROMAGES !!! Si ça n'a rien d'exceptionnel quand on habite le vieux continent, ici, vus les tarifs prohibitifs, c'est devenu un produit occasionnel. Même si le sevrage s'est bien passé (incroyable, hein ?),  ça ne m'empêche pas de tout dégommer lorsque j'ai devant moi mon combo préféré : pain-fromage. Histoire de bien achever nos estomacs, ils ont aussi eu droit à une omelette à la feta (encore du fromage !), des toasts, du foie gras, de la tapenade à la figue et, en dessert, pour finir sur une note légère (ou pas...), des crêpes ! Cassonade, confiture aux bleuets, beurre d'érable, Nocciolata (pâte à tartiner à la noisette) : pour la garniture aussi il y avait du choix ! Un petit Ferrero Rocher pour aider à digérer ?
Le seul déplacement que mon corps a supporté dans la foulée, c'est de ma chaise de cuisine au canapé où je me suis affalée pour bien apprécier la présentation de l'étude réalisée par ma coloc' pendant sa thèse. Qui a dit que la recherche c'était chiant ? Comportement des consommateurs face aux nouvelles saveurs amères du café, championnats du monde de baristas au SIRHA... quand on choisit l'alimentation, c'est forcément intéressant !
Et, pour clôturer la journée, petite séance rétroprojecteur. Notre choix s'est porté sur Le Père Noël est une ordure parce que, pour l'avoir vu qu'une fois il y a trèèès longtemps, je ne m'en souvenais plus. Sauf que, allongée de tout mon long sur le canapé, emmitouflée dans mon plaid, la tête posée sur mon oreiller, il était soudainement question de découper en morceaux un personnage inconnu au bataillon... Oups ! Je crois que les deux derniers repas ont eu raison de moi...

Moi qui n'attendais rien de ce weekend, j'en ressors reboostée : j'étais loin des miens, certes, mais, moi aussi, j'ai eu droit à un sapin, des cadeaux, des tables plus que bien garnies, entourées de mes nouveaux amis-Rémis. Et puis, cerise sur le gâteau, il a neigé toute la journée du réveillon. Montréal sous son manteau blanc couplé au grand soleil-ciel bleu du lendemain et aux papas et leurs fistons qui improvisent une partie de hockey sur la glace de notre rue arrière : c'est un peu ça aussi la magie de Noël !

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