Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Souviens-toi
Souviens-toi
Publicité
Newsletter
29 mars 2017

J+295 : Et sinon, le printemps, c'est pour quand ?

Aaaah... l'hiver !
Après avoir eu un effrayant petit aperçu mi-décembre, je l'ai attendu, attendu... attendu. Avec jusqu'à +6°C au mois de janvier et une neige totalement fondue au mois de février, autant dire qu'on était vraiment loin du grand froid et des montagnes de neiges auxquelles je m'étais psychologiquement préparée. J'étais déçue. Et puis, à moins d'une semaine du printemps, je l'ai enfin eu ma tempête de neige tant attendue.
De la neige, il en est tombée tellement en si peu de temps que plusieurs écoles sont restées fermées pour la journée. Ma job aussi. Un snow day, un vrai, pour la toute première fois de ma vie ! Oui, bon, ok, officiellement un jour de télétravail, mais, sans mon ordinateur professionnel, ni clé pour ouvrir la porte du bureau, ça s'annonçait légèrement compliqué... Rentre chez toi, tu rattraperas tes heures plus tard. Sérieux ? Ouuu yeaaah ! À moi le parc du Mont-Royal et ses 50 cm de poudreuse, au plus grand bonheur des skieurs, des surfeurs (oui, oui !) et de mon appareil photos !

Bon, par contre, maintenant que j'ai eu ce que je voulais, Madame Météo, faut pas déconner ! Rendus fin mars, les Québécois sont tannés (en ont marre) de l'hiver, comme ils le répètent souvent, et, honnêtement, passée l'euphorie typique des nouveaux arrivants, je les comprends. Des inconvénients, il y en a tellement ! Voilà donc un petit Top 5 bâptisé pour l'occasion Parfois, l'hiver, c'est tannant :

1. La neige :
Aaaah, la neige ! C'est beau, c'est blanc et, parfois, c'est aussi... chiant ! En tant que piéton, déjà, car il faut déneiger son entrée, ses escaliers à l'aide d'une pelle (ou de ses pieds, quand on n'a pas le matériel approprié !). Et puis, aussi et surtout, quand on a une voiture. Enfin... une auto ou un encore un char, comme ils disent icitte. Parce que, son char, il faut le parquer et, quand on n'a pas de place attitrée dans la ruelle arrière ou d'abonnement de stationnement, lorsque les montagnes de neige s'accumulent le long des rues, ça devient tout de suite légèrement compliqué.
C'est là qu'interviennent les déneigeuses. Mais attention : rien à voir avec le seul et unique modèle de déneigeuse en charge des 10cm de neige qui tombent une fois tous les trois ans dans les rues de Chambéry ! Ici, c'est un vrai rassemblement à la Cars. Non, Disney et Pixar n'ont rien inventé, l'hiver, à Montréal, des camions en charge du déneigement, il y en a de toutes les sortes, de toutes les tailles et de tous... les bruits !
Toute séance déneigement commence avec les petites pancartes oranges fluos qui t'annoncent qu'entre 19h et 7h, tu es priée de ne pas stationner ton char de ce côté-ci de la rue au risque de devoir le récupérer à la fourrière. Et comme, ici, le quart d'heure savoyard, y a pas, à 19h tapantes, le festival de camions entre en action ! Remorqueuses, déneigeuses, saleuses... En tout, j'ai compté au moins 5-6 monstres différents (enfin... "monstres", ne négligeons pas la déneigeuse miniature de trottoir toute petite, toute cute à côté de ses grandes sœurs) avec tous un point commun : sécurité oblige, - BIP, BIP, BIIIP - elles sont toutes conduites par un chauffeur la main gluée au klaxon. Cela dit, si ça te saoule, relative : ce que tu vis à 19h, certains le vivent... à 23h !

2. Le froid :
Aaaah... elle est loin l'époque où - clac-clac, clac-clac - tongs aux pieds, c'est bon, tu étais parée !
Qu'est-ce que c'est qu'ce pays ? Il fait au moins -8000 ! Petite pensée à Numérobis et sa peau de léopard.
Ici, tout est conçu pour se protéger survivre au froid : doubles-fenêtres, portes battantes (super lourdes !) à l'entrée des stations de métro et... vêtements hyper chauds. Ce qui prend tout de même un léger temps d'adaptation : après avoir été en retard à quelques occasions, tu finis par compter 10 minutes supplémentaires dans ton temps de trajet pour pouvoir t'équiper. Si tu as rendez-vous à 9h et qu'il te faut 30 minutes pour t'y rendre, tu commences donc à enfiler ton manteau à 8h20. Ou pas d'ailleurs parce que manteau + chauffage = suffocation assurée ! Tu commences par les bottes, du coup, puisque ça prend du temps de les lacer jusqu'en haut, puis tu enfiles ta tuque avant ton écharpe pour pouvoir la coincer (il en va de la survie de tes oreilles !) et, enfin, ton manteau, à bien boutonner jusqu'en haut. Une fois équipée, tu prends ton courage à deux mains et c'est parti mon kiki, tu sors braver les températures frigorifiques.
Ce schetch, tu le reproduis aussi quand tu descends les poubelles. C'est plutôt recommandé, si tu veux pas décéder congelée. Sinon, il y a la technique "binômale" où tu travailles en équipe : la première personne amène les poubelles jusqu'à la porte d'entrée où la deuxième l'attend, chaudement emmitouflée, prête à prendre le relai. Plutôt pratique quand tu as des coloc's.
Avec le temps, tu t'habitues. "Oh, -8°C, boh, ça va, il fait pas froid-froid aujourd'hui." Moui, sauf que ce que ton thermomètre ne te dit pas, c'est qu'il y a du vent aussi. Du coup, petite note à toi-même pour la prochaine fois : embarque ta tuque avec toi ! En attendant, tu peux toujours rentabiliser ta capuche moumoutée XXL... D'ailleurs, en cas de grand froid, le combo tuque-capuche c'est parfait ! 1. ta capuche empêche ta tuque de glisser, tes oreilles restent bien cachées, 2. le pompon de ta tuque empêche les poils moumoutés de ton immense capuche de te tomber devant les yeux. Bon, par contre, si ça t'aide à voir les obstacles droit devant toi, ça reste quelque peu compliqué pour ceux sur les côtés car, accoûtrée telle une inuite, ton cou est dans l'incapacité la plus totale de "rotationner" (Larousse 2024). Et ça complique aussi les conversations car, à moins de marcher à la même hauteur que ton interlocuteur, avec toute cette superposition de couches, tu passes vite en mode "Vous pouvez répéter la questiiion ?".
Malgré tout cet arsenal vestimentaire en ta possession, ton corps prend cher en hiver. Vraiment très cher. Au-delà de ton envie de manger de bons petits plats bien gras donc de prendre du poids, tu dessèches. Tes mains et tes lèvres gerçent, ton nez pèle et tes yeux brûlent. Du coup, ton placard de salle de bain devient rapidement une parapharmacie : énorme pot de crème pour le corps, tube de crème enrichie pour les mains (qui fonctionne aussi parfaitement sur ton nez) et labello. Pour tes yeux, bénie soit l'invention du sérum physiologique. Cela dit, que tu te frottes les yeux ou que tu mettes des gouttes, le résultat reste le même : au final, tu ressembles à un panda ! Et puis, comme si ça suffisait pas, ta morve n'a même pas le temps de couler qu'elle a déjà gelé ! (quand je vous disais que, l'hiver, l'adjectif "sexy" est banni, ici...)
Et puis, - Doudou, ta main ! - tu réalises aussi à tes dépends que tu aurais dû suivre les "conseils" de ta maman (petite mention spéciale au surnom parental ridicule !) parce que ne pas mettre ta main (ou ton écharpe) devant ta bouche quand tu bailles, pendant la saison hivernale, reste le meilleur moyen de sacrifier tes poumons.

3. La glace :
Il paraît que, l'hiver, tout le monde tombe au moins une fois. Ben... pas moi. Soit j'ai un pot de cocue, soit j'ai un équilibre de fou. Mouai... va pour l'équilibre de fou ! Ce qui n'est pas forcément le cas de tous les gens autour de moi... Petite pensée au monsieur qui est tombé s'est rétamé sur les fesses bien comme il faut juste devant moi, un matin particulièrement glacé. "Heu... Ça va, monsieur ?" Apparemment, oui. Mais quand même... ouch, j'ai mal pour lui !
Bon, cela dit, j'avoue, j'ai quand même glissé deux-trois fois parce que la glace est sournoise. Sa spécialité c'est de se cacher sous la plus récente couche de neige, en mode ni vue, ni connue et - BOUM - je t'ai bien eu, hein, avoue ?! Ou de prendre les roues des chars en otage. C'est comme ça que tu te retrouves, à tour de rôle avec ta coloc', à briser la glace qui emprisonne les roues du sien avec pour seul objet, une arme massive de la mort qui tue : une gratte-gratte de pare-brise en... plastique ! Inutile de préciser qu'on a galéré à libérer les roues, mais ce n'est rien à côté l'étape qui a suivi. Va pousser une voiture à la seule force de tes bras en ayant les pieds posés sur une patinoire ! Heureusement, les Montréalais sont top pour ça : très rapidement, deux Québécois sont venus nous aider et hop le tour était joué (ou presque !).

4. La pluie verglaçante :
Un matin, au réveil, comme d'hab, tu te lèves, tu ouvres tes rideaux et... what the f***??? : les fenêtres de ta chambre sont floutées façon fenêtres de salles de bain. Aérer ? Oublie. 1-ta fenêtre est littéralement bloquée, impossible de ne serait-ce que l'entrouvrir, 2-si la pluie a instantanément congelé c'est que dehors, dans les rues-patinoires, il fait froid. Très froid. Vraiiiment très froid. Hum... et si tu retournais te coucher plutôt ?

5. La slush :
Lorsque la pluie est, à l'inverse, combinée à un redoux, elle transforme la neige en espèce de truc blanc-gris-marronné tout moche, tout mou qui fait floque-floque : la slush. Et comme Montréal, c'est un peu comme Montpellier niveau stagnation des flaques piscines et que de nuit la couleur de la slush se confond à celle du goudron, tu finis les pieds dans l'eau. Aaaarg ! Réflexe : tu te décales illico presto. Sauf que, au regard interpelé de ta coloc', tu comprends que tu as choisi la mauvaise direction. Ta flaque-slush-caméléon est en fait une piscine olympique. Oh boy! Heureusement que la matière extérieure de tes bottes moumoutées est imperméable...

À la fin de la saison, lorsque la neige se décide enfin à rebrousser chemin, c'est le moment de constater l'ampleur des dégâts
1. les déchets emportés par le vent et emprisonnés sous la neige refont surface partout dans les rues
2. les voitures et les routes sont bouzillées à cause du combo neige-sel-gel.
Pour pouvoir remédier aux dégâts, il est donc grand temps de faire place au printemps, la fameuse saison des cônes oranges !

T'as entendu Madame Météo ? Place au printemps !

artart

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Ah ah toute une aventure...27 avril aujourd'hui et neige annoncée à La Féclaz. Tu vois en France aussi on attend le printemps !<br /> <br /> Bisous
Publicité