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Souviens-toi
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25 octobre 2017

J+505 : Casual Friday & Co.

S'il y a bien un ennemi public n°1 dans la plupart des entreprises nord-américaines, c'est... le jeans !
Fortement associé aux ouvriers, il est très souvent rédhibitoire. Sauf le vendredi. Sauf au YMCA. À mon plus grand désespoir !

Et puis... 
C’est avec plaisir que je vous annonce que j’ai obtenu l’autorisation pour que vous puissiez désormais porter des jeans les vendredis. 
En lisant le courriel (e-mail) de ma directrice, mes yeux se sont écarquillés, les battements de mon cœur se sont accélérés. Aaaaaaaaah ! Claquettes, hip hip, samba : j'avais soudainement envie de faire deux-trois pas de danses que je ne maîtrise même pas. Et surtout de crier V.I.C.T.O.I.R.E. sur tous les toits !
(Superficielle ? Moi ? Absolument pas !)

Du coup, si je ne sais pas ce que je porterai sous ma veste YMCA du lundi au jeudi, une chose est sûre : à partir de maintenant, tous les vendredis, ce sera jeans party !

Top 10 : Les quiproquos lexicaux du bureau
Qui dit travailler au Québec, dit aussi découvrir un nouveau vocabulaire. Et en matière de confusion et quiproquos, le champ lexical de l'administration prend clairement la tête du classement ! Explications.
Situation n°1 :
Tu t'es encore fait piquer ton crayon à papier. Tu t'approches donc de ton collègue pour lui en demander/emprunter un. Et là... patatra !. Grimace, haussement de sourcil, voire les deux à la fois. Vue sa réaction faciale, à l'évidence, tu viens d'échouer ton test d'intégration linguistique. Autant pour toi. La prochaine fois, tu le sauras : on dit un crayon à mine icitte.
Maudite française, va !
Situation n°2 :
Un collègue te demande "Tu peux-tu me prêter ta brocheuse?". Surtout, évite d'écarquiller les yeux. Oui, c'est sûr, le "tu veux-tu", c'est affreux et contraire à toute règle de grammaire, mais, vue la fréquence d'emploi, un trois conseils :
1. reste de marbre (n'oublie jamais que, techniquement, c'est toi qui parle bizarre icitte)
2. habitue-toi (mais pas trop non plus, hein... sinon tu vas finir par l'employer aussi le "tu veux-tu" !)
3. tends-lui l'objet dont il a besoin : ton agrafeuse. Chargé de broches (agrafes), ça va de soi.
Situation n°3 :
Si tu veux déstabiliser un collègue québécois, demande-lui de t'amener un classeur en particulier. Puis, fixe bien son regard. Il risque fort de beuguer façon "Tu me niaises-tu?" (Tu te moques de moi ?) à l'idée de devoir porter un gros meuble à tiroirs.
Le fameux classeur à anneaux métalliques servant à ranger des documents préalablement perforés porte le doux nom de cartable de ce côté-ci de l'océan car ce terme n'est pas déjà pris par les écoliers qui vont, eux, à l'école, avec un sac à dos (tout simplement). T'as-tu tout suivi?
Bref. Du coup, si on veut repousser les frontières lexicales, un classeur québécois peut permettre de stocker tout un tas de classeurs français. Mais c'est tout de même aller un peu loin ! Indubitablement. (cf. Supercalifragilisticexpialidocious, Mary Poppins, Walt Disney Productions)
Situation n°4 :
Tu te croyais sortie d'affaires une fois le cartable/classeur en mains, hein, avoue ? Et ben, nan ! Nan, nan, naaan !!! Bien au contraire : tes problèmes ne font que commencer. S'il te prend l'envie l'inconscience de décrire l'emplacement précis d'un document, surtout, un peu comme si tu jouais au Taboo, contourne le terme "intercalaire" à tout prix sous peine de voir le visage de ton collègue déformé par l'incompréhension. Un quoiii???
Note à toi-même : les Québécois appellent ça un séparateur. Sé-pa-ra-teur. C'est pas un terme hyper-méga-compliqué, mais, si tu fais comme moi, offf... ça te prendra un bon cinq mois pour le mémoriser.
Situation n°5 :
Tu veux fixer une feuille de papier au mur. À force de quiproquos, tu sais, avant même de te lancer, qu'il n'y a absolument aucune chance pour que le truc bleu (oui, icitte, elle est bleue) dont tu as besoin s'appelle "pâte à fixe". Histoire de ne pas encore te faire remarquer, tu pars à la recherche de son appellation. Ou devrais-tu dire ses appellations car, en l'occurrence, tu as le choix :
1. Tu peux parler de gommettes, les gommettes des enfants étant, en bon français (!), des stickers;
2. ou de collants, terme désignant également, comme en France, le vêtement (contrairement aux bas (chaussettes) qui, loin des finitions en dentelle très féminine, sont aussi portés par des gars).
Bref. Au bout de quelques mois, pour éviter tous ces quiproquos à gogo, tu envisages de créer un tableau lexical à punaiser sur les séparateurs* de ton bureau-cubicule avec, tant qu'à faire, une troisième colonne en anglais, car, suivant la langue maternelle du collègue à qui tu t'adresses, en lieu et place des mots classeur/cartable, tu utiliseras le mot binder...
*On s'entend qu'il s'agit ici de murets séparateurs, hein, pas d'intercalaires !

art

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