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Souviens-toi
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3 mai 2017

J+330 : Le jour où j'ai achevé mon foie

Fondue, raclette, tartiflette... moi qui pensais que mon estomac me les réclamerait au moins une fois cet hiver, pas du tout. Il faut dire qu'en matière de plats cochons (gras, riches, nourrissants), le Québec aussi en connaît un rayon.
Bien sûr, il y a la poutine qui, peu importe la saison, n'a absolument aucun souci à se frayer un chemin jusqu'à mon estomac. Mais pourquoi se contenter d'un seul plat gras quand on peut se gaver de sucre et de gras à volonté pendant tout un repas ?

Enfin, "un" repas. Un, deux, trois... tout dépend de la résistance de ton foie. Personnellement, cette année, je me suis arrêtée à deux. Mais, honnêtement, ça m'aurait pas dérangée plus que ça de la jouer façon Top 3, d'autant que la saison (ou le temps) des sucres s'étend de mi-mars à fin avril. Le tout, c'est de suffisamment espacer les orgies gastronomiques pour permettre à ton cerveau d'oublier ce que tu as fait subir à ton foie quelques semaines plus tôt.

Comme on t'a expliqué que "cabane à sucre" allait de paire avec "nourriture à gogo", le matin même, tu optes pour un déjeuner (petit-déjeuner) léger. Résultat : passée l'extase devant la cabane, les tables et les bancs à rallonge en bois, les nappes à carreaux rouges et blancs et la petite musique d'accordéon, ton attention se focalise rapidement sur le pain et le beurre déjà posés sur la table. Affamée, tu entres en mode tartine(s). Erreur ! Grave erreur de débutante. Maudite française, va ! Soupe aux pois, oreilles de crisse, cretons, pâté à la viande, jambon fumé, saucisses, omelette, pommes de terre, fèves au lard, pancakes, tarte au sucre, pouding chômeur : comment tu comptes enfiler tout ça si tu commences par te jeter sur le pain ?

Comme si tout ce gras et ce sucre ne suffisaient pas, tu aromatises chacun de tes plats de sirop d'érable. Mais où est donc passée l'époque pas si lointaine où le mélange sucré-salé te faisait grimacer ? Même si tu n'en as, certes, toujours pas chez toi (surtout évite de le préciser aux Québécois, il paraît que c'est l'élément intégration n°1), ici, le sirop d'érable règne en maître gourde d'un litre sur ta table alors ce serait balo de ne pas y toucher. D'autant qu'il faut bien avouer que ça passe aussi bien avec les pancakes que le jambon fumé ou l'omelette. Au pire, si ça a du mal à glisser, souviens-toi que le thé et le café aussi sont servis à volonté. 

Une fois le ventre bien repu, direction la sortie. Bien sûr, tu peux aller te dégourdir les pattes dans le chemin forestier voisin histoire de faciliter ta digestion ou même faire un petit tour en calèche, mais ce serait passer à côté de ce pour quoi tu es venue à la base, ce qui va finir d'anéantir ton foie : la tire d'érable. Le principe est simple. Le monsieur, qui (tradition oblige) porte, comme tes collègues québécois, une chemise à carreaux, verse la tire liquide sur des bancs de neige. Quant à toi, tu attends patiemment qu'elle durcisse assez pour pouvoir l'enrouler autour de ton bâton et la déguster telle un suçon. Oui, un suçon parce qu'une sucette, en Québécois, c'est justement un suçon. Heu... ??? Le trop plein de mon estomac étant actuellement au centre de l'attention de mon cerveau, on verra plus tard pour la raison de cette inversion...

artartartart

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